04 décembre, 2005

queurtte reusseulle


détails étonnants


le cinéma américain

"mon invention sera exploitée pendant un certain temps comme une curiosité scientifique, mais à part cela elle n'a aucune valeur commerciale quelle qu'elle soit". Auguste LUMIERE, visionnaire éclairé.

"si j'ai une scène de bal avec cent cinquante figurants, je la réécris pour qu'elle tienne dans une cabine téléphonique avec deux acteurs nains. je réécris "lawrence d'arabie" avec un poney et une poignée de sable". Woody ALLEN, cinéaste pragmatique.

"mon scénario idéal serait celui qui ne contiendrait qu'un seul mot". Sylvester STALLONE, érudit notoire.

"quand nous avons présenté le projet de "hamlet" à hollywood, le producteur nous a demandé si nous avions un scénario". Mel GIBSON, cinéaste désabusé.

connaissez-vous Kurt RUSSELL? bien sûr, il y a les mégastars du film d'action dont le budget équivaut à celui d'un pays en voie de développement et dont le scénario tient sur une feuille de papier cul, stallone, chvartzenéguerre et consorts. mais il y a Kurt RUSSELL...la preuve vivante qu'on peut parfaitement faire une très belle carrière cinématographique (pour un spécialiste des gastroscopies, on parlera de carrière intestinématographique) en refusant la totalité des scénarios un tant soit peu cohérents qu'on peut se voir proposer.

les films sont à budget moyen pour des films américains -80000 fois le budget d'un film d'auteur de n'importe quelle nationalité-, la réalisation stéréotypée à un point tel qu'on dirait que c'est fait exprès, et la musique à base de plages symphoniques surmontées d'un cor d'harmonie soliste comme dans tous ces films dans lesquels les belligérants sont soit des terroristes hystériques idéologiquement sous-développés, soit des vietnamiens cruels ne baragouinant que des insultes anti-américaines primaires, soit des patriotes américains au visage buriné par les épreuves de l'existence, dotés d'un humour populaire de fin de banquet de bon aloi et d'un regard bleu acier rempli d'une fierté à peine nimbée d'une nostalgie destinée à préserver un minimum de mystère au personnage de facon à ce que tout le monde puisse s'identifier à lui, du moins dans les pays riches, attention cette phrase comporte un point, le voilà. fait-il un film à gros budget en associant son talent à une "vraie" star? il nous sort "tango et cash", sorte de reportage sur l'indigence du film d'action de base.

voici le détail qui m'a frappé.Kurt RUSSELL a participé à un film qui s'appellait "new-york 1997". le président des états-unis, donc du monde, se retrouve perdu à la suite du crash de son avion dans une new-york transformée en sorte de prison à la péruvienne, où les pires criminels des états-unis, donc du monde, vivent ensemble et se soumettent mutuellement à leurs propres règles, autant dire que c'est un joyeux bordel. on embauche alors un mercenaire chevelu et ombrageux du nom de snake plissken pour aller sauver cet important personnage du marasme dans lequel il se trouve fourré. bien sûr, en bon militaire, il est rétif à toute sorte d'autorité: à chaque fois que quelqu'un s'adresse à lui en l'appellant par son nom de famille, plissken, il rétorque "appelez-moi snake", le ton tranchant et l'oeil mauvais (il est borgne, de surcroît). il ne dit d'ailleurs pas grand-chose d'autre. après moult péripéties alternant comme de bien entendu le saugrenu et le rocambolesque, il finit par tirer le président des griffes de plusieurs milliers de renégats belliqueux à l'aide d'un cure-dent, d'un bout de ficelle, d'un chewing-gum à la chlorophylle (à propos, vous avez déjà mangé de la chlorophylle, vous?) et d'une abnégation à toute épreuve. durement éprouvé par le cynisme de son administration, il finit par quitter la base des opérations un peu marri mais son devoir de patriote dûment accompli. et c'est à ce moment-là que son supérieur (lee van cleef, vous savez, le bon, la brute et le truand, la brute c'était lui) lui dit, le regard dur mais néanmoins presque paternel: "vous savez, nous avons encore du travail pour vous si ca vous intéresse, snake". et que répond le héros ténébreux d'un air froidement désabusé? "appellez-moi plissken". puis il s'en va à pied vers l'habituel coucher de générique de fin.

c'est fabuleux.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

dans le style replique culte du cinema americain, j en ai une qui va te plaire
c de chuck norris dans un truc du style porte disparu, il parle a un gars a propos d un truc (hem), ce gars lui dit "vous feriez bien de prendre gare ou vous mettez les pieds"
chuck lui repond: je mets mes pieds ou je veux, et c est souvent dans la gueule
TIN TIN TIN TIIIIIIIIIIIIN
je ne signe pas, tu me reconnaitras, hein, RV S., tu me reconnais, non?

9:26 PM  
Blogger cosmocrator said...

ui Jérôme, on peut même l'entendre en page de présentation d'un site que je me permets de conseiller à tous:

http://www.nanarland.com/

le site des vrais cinéphiles jusqu'au-boutistes nevropathes.

une bise à Marie.

{remarque de l'auteur à lui-même}
pas de messages personnels, merci.
l'auteur du blog.

12:55 AM  

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