10 octobre, 2007


laurent ruquier n'en rate pas une. c'est un peu dans le style de le lay, ancien patron de tf1, qui disait il y a quelques années vendre du temps de cerveau libre à coca-cola.

ce soir, c'est pierre bellemare l'invité. tout à son admiration pour une figure historique de la télé, ruquier lui parle d'une nouvelle chaine cablée qui sera destinée aux enfants de 6 mois à 3 ans, explique que lui vise la ménagère de moins de 50 ans, puis lui demande son avis sur la question.

pierre bellemare: -ce qui me fait peur, c'est l'abrutissement aux plus jeunes âges.
laurent ruquier: -ben comme ca on aura plus de facilité pour les récupérer après!

ca passera peut-être inapercu, c'est dommage...

parce qu'au moins maintenant on sait ce qu'il pense des gens qui le regardent.

18 septembre, 2007

la chute

pendant que le gouvernement veut faire passer un test de l'acide désoxyribonucléique à tous les candidats à l'immigration, officiellement pour vérifier leur franco-compatibilité, officieusement pour entamer la création du fameux fichier global cher à sarkozy, que ce dernier parle de dépénaliser le droit de l'entreprise comme nulle part dans le monde afin de laisser les mains libres à tous ses amis grands patrons et financiers, que bernard kouchner s'aligne sur la position américaine en matière de politique etrangère et menace l'iran de guerre, que se passe-t-il à gauche?

jospin, après avoir voulu ruiner les chances de royal, puis être entré dans son équipe de campagne (donc théoriquement pour soutenir sa candidature, ou alors je n'ai rien compris), sort un bouquin dans lequel il l'insulte ouvertement sans prendre de gants.
"royal n'est qu'une illusion", pourquoi pas, c'est assez abscon pour être tangible, et puis c'est vrai qu'elle n'a pas gagné au second tour.
par contre, déclarer qu'elle était la plus mauvaise candidate possible, venant de jospin, c'est énorme! rappellons qu'il y a cinq ans yoyo s'était esclaffé à la question d'un journaliste visionnaire qui lui demandait ce qu'il ferait s'il n'était pas au second tour. il a trouvé que la question manquait de sérieux et n'avait même pas daigné répondre. on connait la suite.
il y a décidément des circonstances où on ferait vraiment mieux de fermer sa gueule.

quelle est la réaction de la madone? eh bien elle se prend carrément pour le christ et jeanne d'arc réunis. "pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font", "si j'avais été jeanne d'arc on m'aurait déjà brûlée". aucune réaction, ni sur le fond, ni sur la forme. rien. c'est celui qui dit qui est. en passant, jospin ne se prend bien sûr pas pour jeanne d'arc, lui. les voix, il ne les entend pas, il ne les voit pas non plus.

c'est l'ambiance cour de récré du parti socialiste régnant depuis la mort de mitterrand qui prime, on se demande comment on peut être décalé à ce point par rapport à l'actualité et au monde qui tourne.

on n'imagine pas une seule seconde qu'ils finiront par se remettre en question. alors ils essayent piteusement d'exister en dehors de toute contestation ou action, l'une en divorcant du premier secrétaire mou du parti, l'autre en ecrivant des bouquins avec son propre caca.

la gauche francaise en tant que tel n'existe plus.

Libellés :

simple mais beau

nous sommes allés passer la journée dans un parc d'attraction ce lundi. il y a au fond du parc une arène où il se donne deux fois par jour un spectacle médiéval vaguement basé sur la recherche du graal, avec les ingrédients habituels: de beaux chevaux parfaitement dressés, un chevalier vaillant, un chevalier noir très très méchant (et par ailleurs excellent), des moines, un gnome, un bouffon, un tournoi de chevalerie, un scénario simpliste, de l'héroïsme naïf et de l'humour simple mais de bon aloi. un spectacle sans grande prétention mais où on ne s'ennuie pas une seconde. les intervenants ont de plus l'air de s'amuser franchement dans leur boulot et sont évidemment d'excellents cavaliers.

il y avait pendant tout le spectacle une petite pluie fine mais persistante. devant nous se trouvaient les rangées de fauteuils réservés aux handicapés et de l'espace pour les chaises roulantes, largement suffisant mais pas du tout protégé des éléments.
il ne se trouvait à cet endroit que deux personnes: une dame en chaise roulante et un monsieur, probablement son mari. quand ils sont partis à la fin du spectacle j'ai remarqué que cet homme avait tenu tout le long un grand parapluie au-dessus de la dame. elle n'a sûrement pas pris la moindre goutte. lui est parti avec le dos de sa veste totalement trempé de pluie, sans avoir l'air de s'en soucier, avec le sourire satisfait de quelqu'un qui a vu un bon spectacle avec quelqu'un qu'il aime bien. ni plus, ni moins. tout simplement.

pour moi, le chevalier vaillant, c'était cet homme-là.

homo automobilis

cher ami retraité, je te respecte profondément. tu es notre ainé, et la mémoire vivante du monde actuel. tu as souvent travaillé toute ta vie, supporté des chefs d'équipe abusifs, des patrons chafouins, des fonctionnaires nafoutistes, et parfois des employés tire-au-flanc.
tu as élevé tant bien que mal des enfants qui te sont sûrement reconnaissants de toute la bonté que tu as eue pour eux.
tu as vécu les horreurs de la guerre, qui met toujours en lumière les mauvais cotés de l'homme. tu as été résistant, collabo, planqué, soldat évidemment, mais de toute facon ca n'a pas toujours été facile.

tu supportes -parfois sans te plaindre- les affres du vieillissement, et il t'arrive même de faire tes courses un autre jour que le samedi.

mais voilà: je suis un automobiliste. ma voiture est un de mes outils de travail et j'y passe une bonne partie de la journée. des clients m'attendent, j'ai du boulot, des horaires à tenir, et puis avouons-le il y a un moment où j'ai quand même un tout petit peu envie de rentrer chez moi, si ca ne te dérange pas trop.

alors malgré tout le respect que j'ai pour toi, quand tu te traines lamentablement à 90 sur la voie de gauche puis quand, au bout de ma lassitude, je décide de te dépasser par la droite et que, remarquant enfin que j'étais là, tu gueules comme un putois et me fais des appels de phares hystériques en te tapant la tempe avec l'index comme obélix; quand tu freines brutalement 400m avant un rond point totalement désert en pleine nuit avant de t'arrêter dans un freinage d'escargot névropathe pour laisser passer... rien du tout; quand tu me coupes la priorité et que je suis obligé de me mettre debout sur les freins pour ne pas te percuter, puis que tu me traites de tous les noms en gesticulant comme un primate sous cocaïne, te sentant protégé de tout, même de la logique, dans ta berline diesel de 200 chevaux te permettant de traverser les villages à 20 à l'heure, endossant tout seul sans même t'en rendre compte la responsabilité d'un bouchon de 2km alors que la circulation devrait être aussi fluide que tes selles; quand tu poses ta femme comme un sac poubelle sur une place de parking pour la garder comme s'il y avait ton nom dessus (sur la place de parking) le temps d'aller acheter je ne sais quoi ou prendre de l'essence... eh bien j'ai beau être humain, compréhensif, diplomate, non-violent et parfaitement éduqué, j'ai quand même envie de te balancer dans le fossé, de te sortir de ta voiture par ce qui te reste de cheveux, de te casser les deux genoux avec une barre de fer et de faire éclater ta tête comme une tomate en sautant dessus à pieds joints.

22 janvier, 2007

par ordre d'importance


nous sommes le lundi 22 janvier 2007.

l'abbé pierre est mort à 5h25 ce matin. c'est très précis. je vois bien le médecin regarder sa montre et dire "top". c'est la nouvelle du jour. ségolène royal se dit la continuatrice du combat social en faveur des défavorisés. un des frères fondateurs des don quichotte pête les plombs et s'érige en héritier. chirac est bouleversé par la mort du grand petit homme. on parle de sa jeunesse, de la résistance, de ses prises de position, de son soutien trop médiatisé à roger garaudy, et bien sur de l'hiver 54. on repasse le film avec lambert wilson.

nicolas hulot se retire de la course à la campagne présidentielle et déclare faire confiance aux candidats. dominique voynet s'érige en madone unique et lumineuse de l'écologie et parle de l'animateur de tf1 comme s'il était lui aussi décédé.

l'hiver arrive. les saleuses sont prêtes, les stocks de sel ont déjà été vérifiées dans la creuse, images à l'appui. 27 régions sont en alerte orange. on ouvre plus de place dans les foyers d'hébergement (c'est la moindre des choses aujourd'hui).

un cargo déverse son fuel et ses containers sur les côtes anglaises. les remorqueurs francais partent aider les anglais à limiter les dégats. les habitants du coin vont faire leur shopping dans les roches bordant la manche. les bobbies surveillent la cueillette d'un oeil débonnaire.

voilà, merci, bonne soirée.

ah oui, 3 attentats à la voiture piégée en irak. 100 morts, 200 blessés.

29 septembre, 2006

+1 au cimetière des éléphants


on ne peut pas décemment prétendre que cet homme est bête. il a été premier ministre, leader d'un parti de gouvernement, et parfois efficace dans ses fonctions, malgré une forte propension pour homme de gauche à respecter les droits séculaires des entrepreneurs chafouins et du baron ernest-antoine de seillière.

cet homme a pris une claque électorale terrible en 2002. il a quitté la politique, puis est revenu rapidement avec les dents longues, un élu socialiste avait alors déclaré que c'était la première fois qu'on voyait un déserteur passer ses troupes en revue.

puis, voyant bien qu'on lui préférerait quelqu'un d'autre au sein de son parti pour aller guerroyer sarkozy et l'opinion, il a préféré se retirer, en déclarant qu'il mettrait tous les bâtons possibles dans les roues du carrosse doré de ce cuistre qui le détrônat.

ca ne peut pas être que la jalousie et l'avidité, non, bien sur... cet homme-là doit bien avoir une raison qui lui semble bonne de torpiller la gauche dans son ensemble, mais lui seul la connait. en attendant, il passe pour le plus mauvais camarade de france, le fielleux à lunettes à qui on cassait la gueule à la récré, et qui est devenu percepteur des impôts ou huissier pour se venger de l'humanité.

on peut donc en conclure que jospin, pour la communication, c'est toujours un zéro.

19 septembre, 2006

guignol's band


on en parle beaucoup en ce moment, doc gyneco et johnny hallyday ont pris leur carte à l'ump. je n'ai pas d'info particulière à rajouter là-dessus, l'aspect comique de l'opération de com' étant suffisamment flagrant pour ne pas en rajouter. juste un petit rappel en deux points:

1. doc gyneco, dont le ministre de l'intérieur est "le petit maitre à penser" (preuve qu'il n'est pas en mesure de penser de son propre chef) chantait voilà quelques années "sacrifice de poulet" avec le ministère amer, qui sait maintenant encore mieux ce qu'amertume veut dire. passons sur le côté "je fume des joints et ca me va bien" confronté à l'idée sarkozyenne voulant qu'il n'y ait pas de drogue douce, et que les fumeurs de joints doivent être punis.

2. il y a de cela un an à peine, johnny hallyday, qui vient à l'instant devant mes yeux ébahis de déclarer au jt de france 2 plusieurs fois de suite que l'important pour lui c'était la france et les francais, voulait devenir belge.

conclusion: ca fait depuis 1995 que je répète sans arrêt que sarkozy ne s'intéresse qu'à sa carrière et que la france, il s'en contrefout. vous allez enfin m'écouter ou quoi?

08 septembre, 2006

comique de répétition


une petite brêve en passant?

dominique galouzeau de villepin, dont l'humour n'égale que son optimisme (voir l'article "tout va bien" sur ce blog), devant les 123.000 amendements déposés par les députés de gauche contre la privatisation de GDF, a indiqué qu'il ne souhaitait pas utiliser l'article 49/3 de la constitution pour faire passer la loi en force car, a-t-il dit, "ce n'est pas l'idée que je me fais d'un débat démocratique". et dire que certains prétendent encore que les monty python étaient drôles...

03 septembre, 2006

pauvre con


le maire de paris bertrand delanoé, en mal de publicité depuis le lancement people de la fusée royal, les adhésions people à l'ump du people doc gyneco (dont le pseudonyme débile n'étonne même plus, ce qui me laissera toujours pantois) et du people johnny hallyday (qui ferait mieux d'arrêter de picoler, on voit où ca le mène), n'a rien trouvé de mieux que de rebaptiser le parvis de la cathédrale notre-dame de paris qui par ailleurs ne lui a rien demandé "place jean-paul 2".

outre l'aspect grotesque et totalement superfétatoire de la démarche, celui que les réacs basiques de droite (pléonasme) surnomment sans grande malice "l'embrayage" (pédale de gauche, ndr) a fait preuve d'un manque de finesse flagrant au moment de l'inauguration de la plaque.
interpellé assez violemment par une foule de gays et lesbiennes menés par les poujadistes d'act up (delanoé villipendé par la communauté gay, faut le faire!) qui lui reprochaient l'honneur fait à un rétrograde notoire qui passait son temps à expliquer à tout le monde, y compris aux africains dont la situation par rapport au sida n'appelle aucun commentaire de ma part que le préservatif était un péché, il s'est défendu en arguant qu'il n'était "pas le maire des sectaires".
si vous ne saisissez pas tout ce que cette phrase rapportée à l'événement peut avoir de contradictoire, eh bien ma foi je ne peux rien pour vous, vous êtes croyants ou stupides, je ne dis pas que cela revient au même uniquement pour ne pas me faire engueuler par ma maman (qui n'est pas croyante mais respectueuse de tout le monde et gnagnagna). mais de la part de bertrand delanoé, maire de paris, cadre du parti socialiste, homme politique assez courageux et honnête pour faire son coming-out, mais néanmoins assez arriviste pour bouffer à tous les rateliers religieux comme le prouve la photo illustrant mon propos, pardon mais je m'en tiendrai en guise de conclusion au titre de cet article.

16 juin, 2006

katrina mon amour


rappellez-vous la bourde monstrueuse de condoleeza rice au moment du tsunami qui ravagea les côtes de l'asie du sud-est, faisant 300.000 morts: "le tsunami est une merveilleuse (!) occasion de montrer au monde entier ce que les états-unis peuvent faire pour aider les gens".

les américains ont montré une fois de plus leur sens de la solidarité grâce à katrina. outre le fait que beaucoup de gens accusent les autorités d'avoir aidé prioritairement les blancs, polémique sur laquelle le rappeur kayne west semble avoir une idée bien arrêtée (http://blacklantern.com/, attention video en anglais), un nouveau scandale vient de faire son apparition.

selon un audit de la cour des comptes des états-unis, plus d'un milliard de dollars d'aides fédérales ont été détournées. les fonds destinés à subvenir aux besoins essentiels des rescapés ont été utilisés pour acheter des billets pour des matches de football, des vacances sous les tropiques, des vidéos porno, du champagne millésimé...

à chacun ses priorités.

02 juin, 2006

ca laisse rêveur


le grand prix cosmocrator du foutage de gueule absolu vient d'être décerné à l'unanimité de moi-même à jean-louis gergorin, ancien patron d'eads et de la rand corporation (proche des conservateurs américains).

ce petit monsieur déclarait il y a quelques temps ne pas être le corbeau de l'affaire clearstream (courant clair, si si!), puis avouait être l'auteur de la première lettre anonyme, mais pas des autres (ce qui est déjà costaud), puis avouait être également l'auteur de la deuxième lettre, pour avouer enfin avoir envoyé cinq courriers au juge van ruymbeke, entre autres. il n'arrête pas d'avouer, cet homme-là! ses aveux au compte-gouttes visant à faire durer l'affaire le plus longtemps possible pour permettre à sarkozy de profiter au maximum du buzz qu'il a créé lui-même, tout seul ou presque, de sa propre initiative pour déstabiliser encore plus le gouvernement villepin (si vous n'êtes pas d'accord, prouvez-moi le contraire, d'ailleurs il est prouvé sans mystère que ce sont les services de police qui fournissent leurs informations à la presse, et qui est le chef de la police?) ont fini par lui coûter 48h de garde à vue, comme un minable voleur de portable du métro.

on dit souvent que la prison est une pépinière de délinquants, mais que doit-on penser de l'école polytechnique et de l'ena?

09 mai, 2006

tout va bien!


dominique galouzeau de villepin (dont par parenthèse la particule est aussi frelatée que celle de valéry giscard d'estaing) déclarait récemment "tout va bien. notre bilan est excellent, je reste à matignon". pourtant les journalistes politiques n'en sont même plus à se demander s'il finira par partir ou se faire virer, mais qui va le remplacer en tant que fusible de chirac à matignon. ils n'ont peut-être pas tout à fait tort. qui sera-ce, sarkozy, ruffenach, borloo? juppé? rika zaraï? notons juste que jamais un premier ministre en exercice n'a été élu président de la république (ca m'étonnerait fort que ce genre de détails échappe à quelqu'un comme sarkozy).

faisons un petit récapitulatif dans les grandes lignes du bilan gouvernemental, et vérifions que tout va effectivement bien.

1° on peut légitimement penser que pour nos dirigeants actuels les promesses n'engagent que ceux qui les croient (l'expression est de pasqua, élu aux dernières sénatoriales par ses amis sarkozystes pour pouvoir échapper à la justice), ne serait-ce que parce que le président est jacques "supermenteur" chirac. un exemple?
la tva à 5% pour les restaurateurs, promesse électorale dont le gouvernement savait bien qu'il ne serait pas en mesure de la tenir, faute d'aval de bruxelles. ils le savaient, ils l'ont promis quand même, ce sont donc des menteurs, chirac en tête et personne ne me contredira sur ce point, ce qui est déjà inquiétant.

2° le cpe. villepin à l'aube des premières manifestations anti-cpe avait déclaré (comme raffarin en son temps) que ce n'était pas la rue qui gouvernait, que le cpe était une mesure juste et intelligente et que la loi serait appliquée, et que si t'es pas content c'est pareil. quelle admirable fermeté: pas de consultation des partenaires sociaux, on fait passer le texte sans aucun débat grâce à l'article 49/3 permettant de court-circuiter le parlement pour appliquer une loi, article dont on se demande d'ailleurs ce qu'il fout dans la constitution d'une république démocratique. la mobilisation n'a pas baissé, la loi est retirée, le gouvernement montre belle figure et sourire carnassier, mais dans les faits rentre piteusement dans sa niche avec la queue entre les jambes.
et, échaudé, remet les débats sur l'interdiction totale de fumer dans les endroits publics à plus tard, aux alentours des calendes grecques. la différence est ténue entre la prudence et la lâcheté. sarkozy tire les marrons du feu en s'inventant une vocation de médiateur, chirac botte en touche et s'occupe du plan anti-cancer.

vous avez manqué la fin de l'épisode? la voici: la convention de l'organisation internationale du travail a déclaré illégal le contrat première embauche, pour la raison principale que le motif de rupture d'un contrat de travail doit absolument être motivé, et le tribunal des prud'hommes de longjumeau a condamné une entreprise pour une rupture de contrat première embauche à l'encontre d'une femme qui a bien fait de ne pas se laisser faire. la décision faisant jurisprudence, le débat est clos.

3° clearstream. l'affaire étant en cours, il ne m'appartient que d'exposer mes observations: je ne suis pas en mesure de juger qui que ce soit sur le fond. occupons-nous donc de la forme.

villepin aurait demandé a un barbouze d'enquêter sur plusieurs personnalités notamment politiques qui pourraient détenir des comptes banquaires potentiellement frauduleux à l'étranger. le nom de sarkozy aurait été cité lors de l'entretien entre les deux hommes. le premier ministre se défend d'avoir cité le nom du ministre de l'intérieur, puis, le barbouze rondeau ayant déclaré le contraire devant un tribunal, explique ensuite lamentablement que oui, il l'a cité, mais sans rapport direct avec l'enquête. mais alors, pourquoi mentir en premier lieu? pourquoi singer ainsi le gamin qui dit "non non, je n'ai pas touché au chocolat" alors qu'il en a jusqu'aux oreilles?

sarkozy déclare qu'il est une victime (expression employée à son égard de facon systématique par la presse au garde-à-vous), qu'on a essayé de le descendre, et qu'il accrochera les coupables à des crocs de boucher (il l'a vraiment dit!). chirac , fidéle à son habitude consistant à lâcher ses amis en pleine panade (comme à l'époque des emplois fictifs du rpr qui ont envoyé le ministre de la coopération roussin à la prison de la santé et juppé au québec, ce qui est quand même plus sympa), botte en touche et s'occupe du développement de la télé numérique.

le gouvernement se trouve donc englué dans une affaire de pognon caché et de lutte d'intêrét digne d'une république bananière, le monde entier se fout ouvertement de notre gueule, et dominique galouzeau de villepin continue de déclarer que tout va bien. c'est beau d'être optimiste à ce point, à moins qu'il ne se foute également de notre gueule?

4° le porte-avion clémenceau (de clémenceau, prénom georges, surnommé "le père-la-victoire" ou "le tigre" et ancien ministre de l'intérieur, je signale ceci à l'attention des abrutis comme steevy boulet qui demandait récemment chez ruquier si le georges clémenceau dont les protagonistes des "brigades du tigre" parlaient sans arrêt avait un rapport avec le porte-avion).
quand les américains démobilisent un batiment militaire, ils utilisent deux solutions: soit ils le dépolluent (théoriquement) par leurs propres moyens puis l'envoient par le fond, le transformant en récif artificiel, soit ils le découpent en petits morceaux et revendent la ferraille à l'industrie. coût moyen de l'opération: deux millions de dollars.
nous autres, en france, on est pas aussi simplistes: on l'envoie en inde où il est censé être démonté sur un chantier quasi-sauvage par des ouvriers sans protection, sans aucune mesure de dépollution préalable, on se met tous les écologistes du monde à dos, on le rapatrie en le tirant avec un remorqueur, en cours de route on se demande si on va en faire une résidence maritime, un musée, un resto, ou des fourchettes à escargots, on re-passe pour des cons baladant un tas de ferraille pourri sur toutes les mers aux frais du contribuable, la pauvre ministre de la défense (et fidèle de chirac) alliot-marie est obligée d'aller se ridiculiser au journal télévisé en expliquant que tout était prévu et que l'armée maitrise parfaitement la situation, chirac botte en touche et, n'ayant décidément plus rien à faire, part une fois de plus montrer sa bite sur le balcon de sa résidence de brégancon en sifflant une corona (bon, là, j'extrapole). coût de l'opération: 12 millions d'euros! et on n'a pas encore commencé à démonter le clémenceau...

bref, laissons le gouvernement résumer mon propos par lui-même dans ce qui suit.

rappellez-vous, il y a de ca une dizaine d'années la droite (avec on ne sait quel pognon) avait organisé une vaste campagne d'affichage montrant des gaulois en train de se battre et titrant "vous n'en avez pas marre d'avoir la droite la plus bête du monde?"
uderzo leur a collé un procès en déclarant qu'astérix ne faisait pas de politique. il a gagné, les affiches ont été retirées et la droite la plus bête du monde a dû (avec on ne sait quel pognon) lui verser des dommages et intêréts, confirmant ainsi le postulat évoqué sur l'affiche.

tout va bien!

mais j'ai quand même une furieuse envie de les botter en touche.

02 mai, 2006

the undertaker (le fossoyeur)


vous n'avez pas pu ne pas remarquer... quand une personnalité francaise du spectacle décède, jean-claude brialy prend ses jambes à son cou, court au journal télévisé pour montrer son chagrin à tous les passants en disant "aaaahlàlà, oui oui oui, hier encore il/elle me disait: ..." et puis "oui oui oui, lui/elle aussi je l'ai bien connu(e)". en fait je pense que (faute de réelle carrière cinématographique récente) il s'est fait embaucher par les pompes funèbres générales en qualité de maitre de cérémonie à l'usage du paysage audiovisuel francais. les obsèques se déroulent à peu de choses près de la même facon pour une célebrité que pour un citoyen lambda, mais au moins depuis édith piaf, c'est brialy qui vient montrer sa mine compassée au j.t et faire la nécrologie exhaustive de gens parfois tombés dans l'anonymat à l'époque de l'incendie du temple d'aphrodite à éphèse par érostrate (c'était une parenthèse culturelle).

je me pose quand même une question: quand jean-claude brialy décèdera, qui viendra au j.t montrer une mine compassée et faire sa nécrologie? est-ce que cette personne le remplacera officieusement le jour même en tant que fossoyeur de vieilles gloires? ou est-ce que sa mort passera totalement inapercue parce que justement il ne sera plus là pour l'annoncer?

ou peut-être est-il déjà mort?

20 avril, 2006

coincidence


c'est peut-être une coincidence, mais je trouve ca troublant. partons du postulat de base que le directeur de france télévision est un proche du gouvernement, et que la télé est un médium de communication inégalable, mais pas forcément indépendant.

il y a quelques temps nous avons eu un pataquès en france à cause d'une loi dont personne ne comprend l'intêrét et prônant les vertus de la colonisation de l'algérie par la france. le président algérien abdelaziz bouteflika y est allé à plusieurs reprises de sa diatribe en traitant les francais d'assassins, ce qui dénote déjà une finesse diplomatique insoupconnée des deux côtés. mais on est habitués avec chirac, qui avait commencé son premier septennat en reprenant les essais nucléaires à mururoa et fangatofa le jour exact du cinquantième anniversaire de la destruction de hiroshima par l'arme nucléaire américaine, officieusement pour démontrer aux russes que eux, ils l'avaient, et accessoirement commencer la guerre froide.

ce qui n'a pas empêché ledit bouteflika de venir faire soigner un ulcère de l'estomac en france, chez les assassins, et ce sur ses propres deniers. puis de rester un mois en observation sans donner aucune info aux algériens, ce qui eût pourtant été la moindre des choses. donc en plus d'être l'homme politique le plus mal coiffé du monde, mr. bouteflika est un faux-cul populiste. mais ca, nous en avons également chez nous, pas de problême, égalité.

récemment sur le service public a été diffusé un téléfilm relatant quelques épisodes de la guerre d'algérie avec en matière de fil rouge l'histoire d'amour entre un militaire francais et une jeune femme pied-noir. on a vu du début à la fin des militaires francais tortionnaires par plaisir, des officiers vicelards, des harkis héroïques et trahis (ceux-là même que georges frêche, président ps de la région languedoc-roussillon et cyclothymique notoire, avait traités de "sous-hommes"), et d'un autre côté le refus de la violence guerrière chez le jeune héros découvrant que la colonisation est synonyme d'oppression et un héroïsme de bon aloi chez un héros de fiction.

je me demande s'il n'y a pas là un rapport de cause à effet. est-ce que ce film ne représentait pas une sorte de lettre d'excuse du gouvernement francais pour la colonisation?

et surtout: est-ce qu'il n'y a que la télé pour se parler?

28 janvier, 2006

socialisme à la francaise: la voie royal?


les socialistes n'arrivent pas à se départir d'une mauvaise habitude qui consiste à observer les sondages en tremblant, les yeux exorbités. rappellons que lesdits sondages ont donné pour vainqueurs successifs aux présidentielles: alain poher, jacques chaban-delmas, michel rocard, edouard balladur, lionel jospin, francis lalanne, kermit la grenouille et même jacques chirac!
comment? jacques chirac est président de la république depuis 1995? ah bon.

le buzz du moment, c'est ségolène royal, ci-devant épouse du secrétaire du p.s francois hollande (l'autre pays du fromage).
les éléphants du p.s font remarquer que cette dernière n'a jamais occupé de poste gouvernemental réellement important, ce qui est un poil gonflé sachant que le premier secrétaire du parti n'a jamais fait partie d'un gouvernement du tout. aucun poste. aucune responsabilité. rien.
mais c'était également le cas de tony blair et de josé-luis zapatero. et si le bilan de blair est plutôt mitigé, notamment en matière de politique étrangère eu égard à son comportement de gentil chienchien vis-à-vis des états-unis, force est de constater que pour l'instant zapatero a plutôt l'air de s'en tirer pas mal.

le vrai sujet est le suivant: les socialistes sont-ils encore en mesure d'incarner la gauche?

glissons rapidement sur la tartufferie de l'après-référendum européen, quand les caciques du parti ont mis au placard les tenants internes du non, histoire de bien montrer à tout le monde que ce que pensent les francais, ils s'en contrefoutent éperduement.

premièrement, on a pu constater pendant les récentes commémorations du dixième anniversaire de la mort de francois mitterrand que l'idôlatrie la plus basique était présente au p.s, rappellant vaguement des régimes anciens prétenduement de gauche qui étaient au communisme ce que le steak tartare est au végétalisme. on ne peut que pouffer en contemplant cette foire aux chapeaux mous et aux écharpes rouges, fabius en tête avec le couvre-chef savamment posé de travers pour faire peuple. de nos jours le culte du chef se retrouve plutôt à droite, comme chez les frontistes qui se demandent déjà comment ils vont s'en sortir après le pen, ou les poujadistes du c.d.c.a qui ont fait couler un buste mortuaire en bronze de leur défunt dirigeant christian poucet (info exclusive). être de gauche, c'est avoir des idées nouvelles, pas vénérer des gens qui sont morts.

deuxièmement, les socialistes ont envoyé récemment au chili une délégation qui pour être peu nombreuse était plutôt prestigieuse puisque composée notamment de ségolène royal, justement, qui s'est fait mousser à son corps défendant (dit-elle) en se faisant présenter comme la future candidate socialiste francaise à la présidentielle. mais la direction du p.s a volontairement omis de signaler un détail aux journalistes, qui à de rares exceptions ne l'ont pas découvert par eux-mêmes: michelle bachelet, la nouvelle présidente du chili, est la candidate commune des socialistes et centristes démocrates-chrétiens, ce qui constitue une hérésie pour tout socialiste francais. transposé chez nous, cela reviendrait à faire une alliance gouvernementale avec l'u.d.f... par contre, aucune déclaration concernant l'élection en bolivie d'evo morales, pourtant bien à gauche, aucun doute à ce sujet.

alors en 2007, votez dur, votez mou, mais votez dans le trou, ca devient urgent.

un dernier détail navrant: le dernier chouchou socialiste des sondages, c'était bernard kouchner qui rappellons-le s'était fermement prononcé en faveur de l'intervention américaine en irak... mais sans déconner, ils sondent qui?

14 janvier, 2006

kikoo! c moa misse fransse lol!


alexandra rosenfeld, miss france 2006, avait un blog qu'elle s'est empressée de faire disparaitre après son élection. mais trop tard...être miss france n'implique pas forcément de maitriser correctement l'orthographe et la syntaxe francaises. ce sera mon seul commentaire. ah oui! la photo qui illustre cet article s'intitule "sur lescalier lol".

http://membre.lycos.fr/missfrance2006/

08 janvier, 2006

fallait bien écouter...



stupeur et crise de fou rire hier soir en regardant le jt de france 2...

le leader de l'opposition britannique charles kennedy a démissionné pour éviter un scandale suite aux menaces d'une journaliste de dévoiler son problême d'alcoolisme qui semblait pourtant être un secret de polichinelle.

mais voici un vrai scoop, que je lance comme ca, pour voir: le directeur de la rédaction du jt sur france 2 est laurent ruquier, l'animateur de fins de banquets préféré du service public, le prince du calembour approximatif, l'empereur du je-sors-une-vanne-en-criant-très-très-fort-et-je-rigole-hystériquement-la-bouche-grande-ouverte- en-regardant-bien-autour-de-moi-si-tout-le-monde-me-trouve-drôle-et-si-y-en-a-un-qui-se-marre-pas-je-le-saque.

en fait, sincèrement je n'avais pas immédiatement tilté. c'est quelqu'un d'autre qui m'a fait remarquer l'expression par laquelle le journaliste avait démarré le commentaire de son reportage:

"charles kennedy jette l'éponge".

04 janvier, 2006

arnaque "artistique" ultime


j'ai vu ce matin sur une chaine musicale dans un bar où j'ai mes habitudes de café-journal-bise à la serveuse sans le faire exprès et à mon corps défendant quelque chose de stupéfiant: mylo.
le commentaire djeunz passant en bandeau expliquait
que c'était la relève (probablement indispensable) de daft punk et consorts et la seule chose en matière de musique (c'est important de le savoir) qu'elton john avait apprécié cette année, entre autre banalités niaises.

bien sûr, depuis les yéyés des années soixante nous sommes parfaitement habitués à entendre des reprises plus ou moins personnalisées, souvent plutôt moins que plus, d'ailleurs, ce qui est logique: quand on a de l'imagination et du talent (ou à défaut des collaborateurs prolifiques), eh bien on ne fait pas de reprises!
mais je me dois de vous mettre en garde, vous pour qui la musique se résume à la starak: le plus grand succès de coolio, c'est un morceau de stevie wonder, "je ne suis pas un héros" est une chanson de balavoine et pas de johnny qui d'ailleurs n'est qu'un simple interprète puisqu'il n'écrit rien ou presque, et TOUTES les chansons de pouffe daddy sont des reprises. la liste est malheureusement loin d'être exhaustive.

mais mylo va encore plus loin (faut le faire) dans le thème "je-suis-dj-et-je-suis-un-génie-en-passant-les-disques-des-autres". en fait je ne croyais pas cela possible, ni même légal. on peut tout au moins s'interroger sur la déontologie artistique de la démarche.

vous avez entendu parler de gloria estefan? c'est une chanteuse américaine d'origine porto-ricaine un peu désuète je vous l'accorde, mais qui a eu sa part de succès il y a quelques années. à ses débuts gloria estefan était la chanteuse d'un groupe salsa-funk qui s'appellait miami sound machine. leur seul titre de gloire est un (petit) tube qui s'appellait "dr.beat".
mylo, ce grand imaginatif doublé d'un bourreau de travail a repris non seulement la musique en y superposant benoîtement une pauvre rythmique vaguement funky, mais le clip tout entier avec une gloria estefan toute jeunette. la chanson doit avoir pas loin de vingt-cinq ans... et le clip en témoigne! en d'autres termes, il n'a rien fait, il sort un disque avec le morceau d'un autre, le clip d'un autre... et son nom dessus.

je pense que je vais me lancer dans le show-business. je suis un écrivain modeste et un musicien sans génie, mais où est le problême puisque d'autres fournissent la matière à ma place?

mon premier disque sortira bientôt dans les bacs: il s'appellera "sergent pepper lonely hearts club band", voilà qui est original à ravir! sur la photo de la pochette, je porterai un costume de musicien de clique bariolé et serai entouré de stars: marylin monroe, w.c fields, marlon brando, laurel et hardy, edgar allan poe, et même (pourquoi pas, soyons fous) les beatles! si le monde entier ne crie pas au génie novateur, je me rase le crâne et je déchire la photo du pape.

mon premier livre sortira bientôt, et je prévois le goncourt, le renaudot et le femina la même année. bernard pivot (qui en a vu d'autres) fera une émission exceptionnelle pour saluer l'avènement d'un nouveau génie de la littérature. le titre de mon chef-d'oeuvre? "les misérables", racontant l'histoire d'un ancien bagnard, jean valjean, recueillant une orpheline que je compte appeller cosette (l'idée est de moi). si le monde entier ne crie pas au génie, je déchire michel houellebecq.

trêve de plaisanterie, si pour illustrer mon propos j'ai choisi la venus de Milo, c'est tout simplement parce que c'est une oeuvre palpable. si l'on se réfère à l'étendue de sa créativité, mylo n'est même pas un pourri de connard grotesque vendant des disques à des abrutis microcéphales dégénérés: c'est un concept abstrait, et je trouvais insolite et saugrenu d'illustrer une abstraction par un quasi-homonyme représentant le contraire de sa nature profonde révélée, qui dans le cas présent se trouve être la démonstration éclatante et parfaite de l'insondable vacuité de l'industrie du disque. art=artistes, industrie=produits, vous le saviez, quand même? non? dommage.

une fois n'est pas coutume et afin de généraliser mon propos pour le rendre parfaitement compréhensible dans le contexte qui le motive, je vais finir par une blagounette.

un lapin et un serpent tous deux aveugles se rencontrent dans un champ. ne sachant mutuellement pas à qui ils ont affaire, ils décident de se tater pour faire connaissance.
le serpent:
-toi, tu as de grandes oreilles, de longues pattes propices au saut, une petite touffe de poils en guise de queue et tu mâches en permanence un chewing-gum imaginaire: tu es un lapin!
-bravo! s'écrie le lapin. à moi maintenant. toi tu as un crâne minuscule, tu es froid et visqueux, tu as la langue fourchue, tu n'as pas de couilles et pas d'oreilles: tu es producteur de disques!

17 décembre, 2005

sir elton john


elton john est un des plus gros vendeurs de disques de tous les temps. pendant un certain temps au cours des années 70 il a même représenté 2% du marché mondial du disque à lui tout seul, ce qui est absolument phénoménal. mais il y a quelques choses à savoir sur le personnage, et c'est du lourd, du très très lourd, alors tenez-vous bien.

vous avez acheté un ou plusieurs de ses disques?
tenez-vous mieux.

lecon 1: un peu la grosse tête, sir john, ou carrément sur une autre planête?

il y a quelque années est passé à la télé un reportage intime sur elton john, tourné par son petit ami au cours de leurs vacances sur une île paradisiaque.

séquence exploration
quand elton john part en vacances dans un hôtel, il loue deux suites: une pour lui et son copain, et une autre pour y fourrer sa garde-robe. petite visite: sir john, visiblement très amusé, nous montre une belle lingère rustique à tiroirs dans les deux mètres de large coincée entre plusieurs portants remplis de costumes et de vestes divers, puis commence à en ouvrir les tiroirs un par un. premier tiroir: oh! des lunettes... pas une paire de lunettes, ni deux ou dix, mais surement une bonne centaine. sir john, tout à sa bonne humeur, ouvre le second tiroir: oh! des lunettes... de plus en plus amusé, il ouvre le troisième tiroir: oh!... et ainsi de suite. heureusement qu'ils ne passaient que quatre jours à l'hôtel, sans quoi on eût pu supposer que l'île eût été trop petite pour contenir sa garde-robe.

séquence émotion
sir john joue (mal) au tennis avec son entraineur personnel sans lequel il ne saurait exister de vacances dignes de ce nom. après un service mou et une moue de circonstance, il tourne subitement la tête vers sa droite puis, pris d'un subit accès de colère noire, jette rageusement sa raquette au sol avant de s'en aller le menton en l'air dans une mimique digne de gad elmaleh surjouant l'indignation vertueuse.
on le retrouve quelques instants plus tard dans l'ascenceur menant à sa suite, totalement essoufflé et psychologiquement meurtri comme si quelque chose d'insupportable venait de se passer sous ses yeux. son ami lui demande ce qui vient d'arriver, et sir john répond, révulsé et choqué: "une femme m'a fait coucou"...

lecon 2: sir john aime le fric.

exemples: quand johnny halliday s'est produit au stade de france, il a investi une somme considérable dans une structure de scène qui n'a servi que deux fois (ok, c'est sa boite de prod camus et camus qui a investi cet argent, mais ne compliquons pas tout). les places étant chères, il est rentré dans ses frais, mais pas avec un bénéfice irrationnel. quand céline dion s'est produite dans le monde entier en faisant la tournée des stades, les places étaient tout aussi chères, mais le matériel étant rentabilisé au bout de deux ou trois concerts, le reste c'est tout bénéf. les gens payent, c'est leur problême. 80 concerts avec du matériel rentabilisé au bout de deux ou trois concerts, dans des stades de 50.000 places à 90 euros chacune. vous avez trois enfants tous fans de céline dion? d'une part, je ne vous félicite pas pour l'éducation artistique que vous leur donnez, d'autre part je crois que vous aurez du mal à boucler le mois en solde positif.

elton john va plus loin.
pour sa dernière tournée mondiale, il était seul au piano. il faut là reconnaitre la performance artistique qui consiste à tenir son public en haleine pendant deux heures seul au piano et à la voix: ce n'est certes pas donné à tout le monde, surtout avec des chansons comme "can you feel the love tonight" qui tient moins de la chanson que de la guimauve deux fois digérée. point n'est besoin d'apporter avec soi des mégatonnes de matériel pour sonoriser une voix et un piano (joliment emballé dans une housse molletonnée noire brodée "sir elton john" en lettres dorées) et éclairer un seul musicien, à fortiori lorsqu'il est habillé comme elton. deux camions et une dizaine de techniciens suffisent. je n'ai jamais démonté une scène aussi vite de toute ma vie: une heure et nous étions tous au catering (la cantine dans le monde du spectacle) pour un café, ébahis d'en avoir déjà fini. je ne critique pas la qualité artistique de l'ensemble: le son était fort et clair et les lumières parfaitement suffisantes. un bon spectacle pour les fans. mais investir dans si peu de matériel de tournée et faire tout de même payer les places 85 euros, on n'est pas loin de l'arnaque.

on y entre de plein pied avec la lecon 3.

vous vous souvenez évidemment de la mort de lady di, pauvre petite princesse riche: elle va passer ses vacances (si on peut parler de vacances pour quelqu'un qui n'a jamais travaillé de sa vie) sur un yacht de luxe entre saint-tropez et portofino, horreur! des papparazzis... elle s'enfuit alors et va se cacher dans un endroit mondialement connu pour sa discrétion légendaire: l'hôtel Ritz à Paris. horreur! encore des papparazzis... puis elle s'enfuit en mercedes, la pauvre, quelle vulgarité populacière, quelle simplicité pour une aristocrate, et on connait la fin de l'histoire: la dernière chose qui lui passe par la tête, c'est son cul.

sir john a été évidemment très ému. lui anobli par la reine (pour finir de ridiculiser totalement la monarchie anglaise), il ne pouvait que se sentir solidaire du destin de la prostituée de luxe la plus célèbre du monde.

il a donc décidé de lui dédier une chanson et de reverser les bénéfices des ventes de ce disque aux associations caritatives dont s'occupait la lady entre le polo, ses amants et les courses chez harrod's avec ses laquais. outre le fait qu'au lieu de s'échiner à composer une chanson inédite il se soit servi d'un vieux morceau ("candle in the wind", largement rentabilisé depuis longtemps de toutes facons) en remaniant simplement quelque peu les paroles d'icelui, ce disque constitue une redoutable escroquerie aux sentiments.

en effet, si l'on peut raisonnablement penser que les droits discographiques de "candle in the wind 2" ont bien été reversés aux oeuvres de charité idoines, il faut considérer le fait qu'un cd single contient deux titres... le deuxième titre étant le premier single de son nouvel album paraissant peu après, et les droits discographiques de ce titre tombant directement dans la poche de sir john. ce qui prouve un manque de respect total pour tous les gens choqués par la mort de diana qui par dévotion aveugle ont acheté deux, cinq, dix voire cent exemplaires de ce disque, enrichissant outrageusement de leurs deniers un homme qui n'était déjà pas à l'article de la banqueroute!

alors, je le dis sans aucune arrière-pensée homophobe mais parce que c'est le mot le plus frappant qui me vienne à l'esprit: elton john est un gros enculé.

08 décembre, 2005

michel sardou


on peut aimer sa musique ou pas, il faut passer de l'autre côté du miroir du spectacle pour mieux appréhender le personnage. j'ai travaillé pendant quelques années comme technicien plateau sur quelques gros concerts et festivals, voici ma vision des choses.

les artistes ne s'embarrassent pas de faux-semblants quand les lumières s'éteignent. sardou a joué à la foire aux vins de colmar devant 6000 personnes il y a quelques années, c'est d'ailleurs un habitué de ce festival où il rencontre toujours un grand succès.

pour les vedettes de ce calibre, on place généralement un type de la sécurité devant la loge pour éviter d'éventuels problêmes de fans surexcités ou autres. celui qu'on a placé à ce poste ce jour-là s'est fait remplacer au bout d'une demi-heure. je l'ai trouvé dehors en train de fumer une clope, il m'a expliqué pourquoi: le comportement de sardou est insupportable. en ouvrant sa malle à vêtements, il a pété un plomb. cette malle est faite pour transporter les costumes de scène et accompagne donc l'artiste dans sa loge. une habilleuse est là pour gérer la bonne tenue des habits et accessoires du chanteur (dans le cas de sardou, une rangée de costumes identiquement noirs, de chaussures noires, de chemises blanches, c'est pas mylène farmer). en ouvrant sa malle sardou a remarqué qu'une de ses paires de chaussures était rangée légèrement de travers: il a viré son habilleuse de la loge en la traitant de tous les noms! et ainsi de suite...
le type de la sécurité s'est fait remplacer pour le motif suivant: une minute de plus devant la loge à entendre mr. sardou gueuler après tous ses employés comme s'il était leur propriétaire et il craquait nerveusement. sage décision: un garde du corps qui rentre dans la loge de la vedette pour lui défoncer la gueule, ca ne se fait pas!

dans un festival tel que celui-ci des navettes servent au transport des artistes, pour les chercher et les ramener à l'aéroport, au restaurant, à l'hôtel, etc... c'est une prestation gratuite et en général ce sont plutôt des monospaces haut de gamme que des 4l fourgonnettes. le jour de sa représentation, sardou est venu en jet privé jusqu'à l'aérodrome de colmar-houssen, finissant le voyage (500m) avec sa ferrari 550 maranello rouge personnelle, venue de paris spécialement pour l'occasion avec un chauffeur au volant (j'ai discuté un moment avec ce chauffeur, d'après lui sardou a le pied plutôt lourd: sa voiture passe allegrement le 300, et il n'hésite pas à rentabiliser son potentiel de performances sur route ouverte, mais ce n'est pas le débat). puis, le spectacle terminé (1h20, pas de rappel, cachet de 600.000F), ce chauffeur a ramené le nabab à l'aérodrome (500m) avant de ramener la ferrari à paris. quand on ne sait plus quoi faire avec son pognon...

à la foire aux vins de colmar, on installe une sono et des lights en début de festival et tout le monde joue dessus. halliday, zazie, mc solaar, kaas, etc... tout le monde, sauf mr. sardou. nous avons passé la journée à démonter integralement le matériel du festival, sono, lumières, régie, tout! puis à monter le matériel de sardou, qu'il a fallu démonter à la fin du concert pour remonter le set initial: 24h de travail nonstop.

un dernier détail: au moment de la polémique nationale sur l'abolition de la peine de mort, sardou a sorti une chanson dont le titre était: "je suis pour". c'est assez parlant?

04 décembre, 2005

le cynisme de la publicité


depuis quelques temps on voit souvent à la télé une pub pour le crédit agricole. un client s'adresse à un conseiller et ce dernier lui chante une chanson de fugain ou de tonton david. l'ont-ils fait exprès? on est en droit de se poser la question.

je vois bien la scène dans la vie réelle: un client arrive pour demander une petite autorisation de débit pour finir le mois. il explique au banquier que les impôts sont tombés en même temps que la réparation de la voiture, etc... et le banquier lui chante: "fais coooommeuh l'oiseauuu, ca vit d'air pur et d'eau fraiche l'oiseauuu, d'un peu de chasse et de pêche l'oiseauuu..." on prend plaisir à imaginer un conseiller en investissements immobiliers donner l'exemple, à poil sur une branche au bord d'une rivière avec un goujon dans la bouche.

deuxième cas de figure: le client arrive pour demander à son banquier un crédit pour accéder à la propriété. il n'a que peu de garanties, les deux salaires de son ménage, mais pour le banquier c'est un peu léger. bien sûr, sans ce crédit il ne pourra rien faire, le banquier le sait mieux que personne. au lieu de lui opposer directement une fin de non-recevoir en lui disant "écoutez mon vieux, démerdez-vous, hein?", celui-ci choisit la métaphore musicale et se met à chanter: "chacun sa route, chacun son chemin..."

la pub c'est plus fort que la vie, des fois.

dialectique simplissime


certaines choses ne cesseront jamais de m'étonner, libre à moi de vous en faire part. libre à vous d'en débattre avec ceux qui vous entourent. le propos est souvent critique. les sujets que je propose à votre observation sont légers (les sujets plus profonds comme "l'épiphénoménisme est une séquelle logique du matérialisme philosophique - et pouf! voilà dieu qui s'évanouit dans une bouffée de logique", ou, dans un ordre d'idée différent, "le double fist-fucking" feront l'objet d'autres articles). tout y est présenté selon mon point de vue personnel, ceci dans le but évident de vous faire poser le doigt sur les conclusions auxquelles j'ai l'effronterie de vous faire adhérer, ou du moins avec lesquelles j'ai la prétention de vous amuser un peu; nous faisons tous de même à chaque fois que nous donnons notre avis sur un sujet quelconque: que celui qui n'a jamais péché par sophisme me jette la première pierre. le propos étant parfois un peu piquant, les conclusions seront susceptibles d'être laconiques. mais ce ne sont que des échafaudages d'idées, et il est dans la nature des faits psychologiques de se traduire en aphorismes plutôt qu'en théorèmes. bonne lecture.

saturday night fever


ce film est une mine. qu'avez-vous retenu de "saturday night fever (la fièvre du samedi soir, tout un programme)"? la scène où john travolta fait son numéro de danse dans une boite de nuit. savez-vous que travolta avait travaillé sur sa chorégraphie pendant des mois et que la production avait décidé de la couper au montage? seule une réaction violente et persuasive de travolta avait sauvé cette scène pour laquelle il s'était donné tant de mal.

du début à la fin, un des personnages ne cesse de pleurnicher sur son sort parce qu'il a mis une fille enceinte et que la morale chrétienne que lui ont inculquée ses parents le taraude à mort. il est jeune, sa vie est foutue s'il assume ses responsabilités en épousant cette fille (peut-être est-elle laide, ou bête, on ne la voit à aucun moment), et bien sûr il ne se voit pas la larguer dans ces conditions. il faut savoir que travolta et tous ses potes sont italiens de la seconde génération, donc très chrétiens, ce qui ne les empêche évidemment pas de passer leur temps à punaiser en bande des filles simples à l'arrière de la voiture de l'un d'eux.ce garcon, qui par ailleurs admire ouvertement le personnage de travolta pour son physique (il fait deux têtes de plus que lui), son bagout avec les filles et bien sûr ses pas de danse, finit par se suicider en lui hurlant qu'il l'aime en se jetant du pont de verazzano devant ses amis horrifiés. je ne suis pas là pour faire du mauvais esprit, mais c'est sincèrement LE moment du film où l'on se détend enfin. et la fin d'une histoire d'amour homosexuel à sens unique, très clairement.
suite à ce drame affreux, et pendant que tous les spectateurs soufflent un bon coup en se disant qu'ils n'entendront plus les jérémiades de cette sorte de cancrelat acnéique, travolta se sent brusquement désemparé -alors qu'il n'a à aucun moment fait cas de cet ami jusqu'à ce moment- et part faire des kilomètres en ville, à pied, pour réfléchir au sens de la vie, ce qui colle parfaitement à son personnage puisque dès le début du film on constate qu'il réfléchit avec ses pieds, quand ce n'est pas avec sa bite...il se rend alors au domicile d'une fille avec laquelle il avait précédemment préparé un numéro de danse, et qu'il a maladroitement tenté d'honorer deux ou trois nuits avant; il a besoin de parler à quelqu'un qui serait doté d'un minimum de capacité d'abstraction.
s'ensuit alors un dialogue digne des philosophes athéniens:
-c'est moi.
-je ne te laisse pas entrer!
-laisse-moi entrer, il faut que je parle à quelqu'un...
-non, tu vas encore essayer de me forcer à faire des trucs!
-je te jure que non, laisse-moi entrer, je t'en supplie, j'ai vraiment besoin de parler, je souffre...
-non non!
-allez, s'il te plait...
-tu promets que tu ne vas rien essayer.
-oui, promis, j'ai juste besoin de te parler.
-bon, si tu promets, je t'ouvre.elle ouvre évidemment la porte de son huis (c'est quand même travolta qui gratte à la porte), il entre. il s'appuie dos au mur dans l'entrée, regard d'azur perdu dans le vide -il a la tête remplie d'eau, ne l'oublions pas- et elle le scrute d'un regard maternel et inquiet. puis lui demande:
-alors, dis-moi, que se passe-t-il donc de tellement grave?
il pose alors son regard triste et vide sur elle, puis lui répond, l'air exaspéré:
-j'ai pas envie de t'en parler.

c'est à ce moment que j'ai éteint la télé pour aller me coucher.

queurtte reusseulle


détails étonnants


le cinéma américain

"mon invention sera exploitée pendant un certain temps comme une curiosité scientifique, mais à part cela elle n'a aucune valeur commerciale quelle qu'elle soit". Auguste LUMIERE, visionnaire éclairé.

"si j'ai une scène de bal avec cent cinquante figurants, je la réécris pour qu'elle tienne dans une cabine téléphonique avec deux acteurs nains. je réécris "lawrence d'arabie" avec un poney et une poignée de sable". Woody ALLEN, cinéaste pragmatique.

"mon scénario idéal serait celui qui ne contiendrait qu'un seul mot". Sylvester STALLONE, érudit notoire.

"quand nous avons présenté le projet de "hamlet" à hollywood, le producteur nous a demandé si nous avions un scénario". Mel GIBSON, cinéaste désabusé.

connaissez-vous Kurt RUSSELL? bien sûr, il y a les mégastars du film d'action dont le budget équivaut à celui d'un pays en voie de développement et dont le scénario tient sur une feuille de papier cul, stallone, chvartzenéguerre et consorts. mais il y a Kurt RUSSELL...la preuve vivante qu'on peut parfaitement faire une très belle carrière cinématographique (pour un spécialiste des gastroscopies, on parlera de carrière intestinématographique) en refusant la totalité des scénarios un tant soit peu cohérents qu'on peut se voir proposer.

les films sont à budget moyen pour des films américains -80000 fois le budget d'un film d'auteur de n'importe quelle nationalité-, la réalisation stéréotypée à un point tel qu'on dirait que c'est fait exprès, et la musique à base de plages symphoniques surmontées d'un cor d'harmonie soliste comme dans tous ces films dans lesquels les belligérants sont soit des terroristes hystériques idéologiquement sous-développés, soit des vietnamiens cruels ne baragouinant que des insultes anti-américaines primaires, soit des patriotes américains au visage buriné par les épreuves de l'existence, dotés d'un humour populaire de fin de banquet de bon aloi et d'un regard bleu acier rempli d'une fierté à peine nimbée d'une nostalgie destinée à préserver un minimum de mystère au personnage de facon à ce que tout le monde puisse s'identifier à lui, du moins dans les pays riches, attention cette phrase comporte un point, le voilà. fait-il un film à gros budget en associant son talent à une "vraie" star? il nous sort "tango et cash", sorte de reportage sur l'indigence du film d'action de base.

voici le détail qui m'a frappé.Kurt RUSSELL a participé à un film qui s'appellait "new-york 1997". le président des états-unis, donc du monde, se retrouve perdu à la suite du crash de son avion dans une new-york transformée en sorte de prison à la péruvienne, où les pires criminels des états-unis, donc du monde, vivent ensemble et se soumettent mutuellement à leurs propres règles, autant dire que c'est un joyeux bordel. on embauche alors un mercenaire chevelu et ombrageux du nom de snake plissken pour aller sauver cet important personnage du marasme dans lequel il se trouve fourré. bien sûr, en bon militaire, il est rétif à toute sorte d'autorité: à chaque fois que quelqu'un s'adresse à lui en l'appellant par son nom de famille, plissken, il rétorque "appelez-moi snake", le ton tranchant et l'oeil mauvais (il est borgne, de surcroît). il ne dit d'ailleurs pas grand-chose d'autre. après moult péripéties alternant comme de bien entendu le saugrenu et le rocambolesque, il finit par tirer le président des griffes de plusieurs milliers de renégats belliqueux à l'aide d'un cure-dent, d'un bout de ficelle, d'un chewing-gum à la chlorophylle (à propos, vous avez déjà mangé de la chlorophylle, vous?) et d'une abnégation à toute épreuve. durement éprouvé par le cynisme de son administration, il finit par quitter la base des opérations un peu marri mais son devoir de patriote dûment accompli. et c'est à ce moment-là que son supérieur (lee van cleef, vous savez, le bon, la brute et le truand, la brute c'était lui) lui dit, le regard dur mais néanmoins presque paternel: "vous savez, nous avons encore du travail pour vous si ca vous intéresse, snake". et que répond le héros ténébreux d'un air froidement désabusé? "appellez-moi plissken". puis il s'en va à pied vers l'habituel coucher de générique de fin.

c'est fabuleux.

un café ou un rail?



énormité entendue aux infos de 13h sur france 2: en introduction à un reportage sur les qualités gustatives du café, on nous annonce que ce produit représente la deuxième masse de transactions financières internationales après le pétrole. quel monde magnifique, on prend sa voiture pour aller boire un petit noir entre potes!

la réalité est la suivante: effectivement, le pétrole est la première matière mondiale en termes d'échanges internationaux.

la deuxième, c'est les armes.

la troisième, c'est la drogue.

mais on ne va pas parler de ça à l'approche de noël...

légèreté ou désinformation?

ich bin kein rockstar, dumm!



j'ai bien ri ce matin à l'écoute de france-info!

saviez-vous que chaque année au début du mois de décembre le vatican organisait un concert de noël? du beau monde chaque année pour faire honneur au pape.
mais cette année, un changement brutal d'ambiance s'est opéré: le pape n'a pas assisté au concert! c'était en l'occurence richard cocciante qui expliquait qu'il était "très décu", et que "ce n'était pas une facon de se comporter".
il engueule le pape parce qu'il n'est pas venu le voir chanter!

en effet, le pape précédent, jean-paul II (je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre!) avait pris des habitudes plutôt show-business, il recevait des stars, il se faisait énormément prendre en photos (vas-y jean-paul, ondule ton corps!), et puis c'était un pape extrêmement progressiste: n'est-ce pas grâce à lui que le vatican a officiellement reconnu que la terre était ronde, en 1984?

27 ans avec le même pape, ca forge des habitudes! et le narcissisme maladif du saint-pépère étant apparemment devenu la norme, il est insupportable de ne plus pouvoir s'afficher en compagnie du chef du gouvernement du vatican, comme ces hotesses de l'air qui faisaient la queue pour s'asseoir à tour de rôle sur le fauteuil d'avion jouxtant celui du souffrant pontife et se faire tirer le portrait à ses côtés, pauvre vieux qui ne comprenait plus rien du tout.

le talent d'homme du spectacle de paulo est d'ailleurs allé plus loin que tout ce qui avait été fait dans l'histoire: on a pu le voir mourir en direct à la télé, on a eu pendant plus de trois jours des nouvelles de son foie, de son coeur, de ses reins, de son cerveau! on a même pu aller jusqu'à observer le début de sa décomposition, puisque contrairement à ses habitudes le saint-siège n'a pas demandé de soins de conservation. le pape était exposé à un défilé de centaines de milliers de gens dans une pièce énorme et bien ventilée pendant plus de trois jours après sa mort. sachant que les microbes qui décomposent les matières organiques sont aérobies et se développent très vite dans une atmosphère riche en oxygène (et que le pape n'est incorruptible dans aucun des deux sens du terme), ca devait sentir très fort au moment de son dernier voyage, et les gens qui portaient son palanquin mortuaire devaient probablement garder une main libre pour se pincer le nez. la couleur du défunt était d'ailleurs assez parlante pour titiller l'imagination olfactive. idôlatrie et voyeurisme macabre.

the show must go on!

cosmocrator.blogspot.com libère la femme!


mesdames, assez de temps perdu en cuisine, à mijoter des petits plats pendant des heures! une véritable révolution de modernité va enfin changer vos vies. vous ne verrez plus les choses de la même facon et trouverez pour la première fois la possibilité de concilier tous les devoirs d'une honnête femme au foyer avec les côtés les plus glamour de votre personnalité, simplement en gagnant un temps fou! fou! fou! à la cuisine... grâce à la cocotte-seconde!

02 décembre, 2005

nicolas sarkozy


celui qui va tuer chirac

nicolas sarkozy est un tueur. son projet: faire tomber chirac.
la méthode qu'il utilise a des précédents, le plus parlant étant celui de la guerre giscard-chirac dans les années 70: chirac est devenu président de l'UDF, parti créé par giscard pour contrer de gaulle. puis il lui a volé son parti, ni plus ni moins en créant le RPR avec les cadres de l'UDF (ceci est un résumé).
une fois le RPR transformé en UMP (union pour ma pomme) par juppé, grand communicant devant l'éternel qui s'est grillé totalement et définitivement en politique en faisant descendre toute la france dans la rue en 95, sarkozy en est devenu le président, intronisé en grandes pompes dans une cérémonie qui a couté la bagatelle de cinq millions d'euros. vous devinez la suite de l'histoire: qui va se présenter au nom de l'UMP aux présidentielles 2007 face à un le pen renforcé par les récents événements dans les banlieues et par la politique de la peur "à l'américaine" instillée par la personne qui représente la réponse à cette présente question?

chirac fait semblant de rien, mais il sait bien que l'élève va finir par dépasser le maitre dans le petit monde des carriéristes pathologiques.

rien à attendre du côté du PS embourbé dans une stérile bataille de chefs et ne montrant qu'une opposition molle et polie à la politique de casse sociale du gouvernement. et osant qualifier une abstention socialiste sur une loi de sécurité intérieure anti-terroriste liberticide de "constructive"! une abstention constructive... les francais ont voté à 55% contre un projet de constitution européenne qui leur semblait bien trop à droite: le PS a immédiatement mis au placard les tenants internes du non! voilà ce qui s'appelle être à l'écoute du peuple...

sarkozy ne peut que difficilement ratisser à gauche: c'est un ultralibéral avoué, son modéle c'est les USA. donc il ratisse allègrement à droite, très à droite, de plus en plus en fait. pendant les émeutes de banlieues imputables en partie à ses provocations verbales il a promis de reconduire à la frontière tous les délinquants étrangers, ce qui ne correspond à aucune réalité légale... pour le moment. mais s'il accède à la présidence de l'état en 2007 avec la majorité à l'assemblée (celle du sénat, maison de retraite pour politiques carriéristes séniles et frileux, semblant acquise d'avance), il fera exactement ce qu'il voudra.
il pourra donc casser le lien démocratique qui doit perdurer entre toutes les couches de la société comme quand il a déclaré récemment que les ZEP étaient en faillite, se placant ainsi définitivement à la droite des duettiste chirac-villepin. sarkozy fait de la politique comme on mène une entreprise aux mains d'actionnaires texans, c'est de famille puisque son frère guillaume a été pressenti pour succéder au baron seillière à la tête du MEDEF, organisation syndicaliste patronale unanimement reconnue pour sa volonté de progrès social (à l'envers). puis ils se sont dit que c'était un peu gros quand même.

plus de fric? il coupe les vivres aux associations de quartier, dont certaines ont dû littéralement fermer.

des émeutes de quartier? il demande aux religieux de parler aux jeunes. facile pour lui de dialoguer avec les responsables religieux: il a bien parlé de remettre en cause la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'état... mais la démocratie et la liberté ne se trouvent ni dans la bible, ni dans le coran, ni dans la torah.

trop de dialogue entre les jeunes et la police? il met à pied les responsables inconscients qui organisaient des matches de foot (ou de rugby) entre les flics et les jeunes... histoire de bien creuser le fossé.

frustration, chômage, révolte, voitures qui brûlent, et... absence totale de dialogue, encore et toujours. toute la droite extrême du pays se frotte les mains, le pen en premier qui se voit déjà une seconde fois de suite au deuxième tour.

une sorte de sommet est atteint quand en août 2005 plusieurs immeubles insalubres habités notamment par des africains prennent feu à paris. le ministre de l'intérieur s'émeut alors que des gens puissent vivre dans de telles conditions et sa solution est parfaitement sarkozienne, toute en subtilité gracieuse: il les fait déloger par les c.r.s le jour de la rentrée! le "nettoyage au kärcher" n'est pas une notion nouvelle pour sarko.

un jeune a pris six mois de prison pour avoir traité sarko de "fils de pute" devant des caméras de télé. l'affaire des frais de bouche des époux chirac (385% d'augmentation de frais de fonctionnement interne à l'élysée entre 1995 et 2002) est passée à la trappe pour cause d'ajournements successifs jusqu'à la prescription, pschitt! égalité?

un dernier exemple de foutage de gueule total, de la part de raffarin cette fois. raffarin après son passage à la tête de l'état comme premier ministre-pion de chirac (quand il a "démissionné" il n'avait plus réuni de conseil des ministres depuis un an et demi) s'est fait élire sénateur par ses pairs, l'élection des sénateurs n'étant pas soumise au suffrage universel, persistence de l'ancien régime. en expliquant bien qu'il ne siègerait pas! il est donc payé par vous, par moi, 6800 euros net par mois pour un boulot qu'il ne fait pas. essayez de vous faire embaucher dans ces conditions... honnêteté?

01 décembre, 2005

television


la télévision est le chewing-gum de l'oeil.

les médias francais commencent à s'approcher dangereusement du modèle américain. tous les signes sont là. je m'explique.

la publicité est partout, on nous exhorte à payer une redevance initialement prévue pour faire fonctionner le service public à fin d'éducation, vocation première de la télé. pourtant le service public coupe les films en deux de la même facon que n'importe quelle chaine commerciale pour vendre du cerveau libre à coca-cola. bénéfice+bénéfice.

les médias ne sont pas indépendants. le nouveau patron de france télévisions est un proche des époux chirac. sarkozy est omniprésent sur le service public. c'est facile de présenter ses idées chez drucker ou fogiel: il n'y a pas de contradicteur! le dernier "débat" public de chirac est d'ailleurs révélateur dans sa forme, puisque tous les intervenants étaient très jeunes et n'avaient le droit de poser qu'une question, sans droit de réponse à la réponse du chi. questions peu gênantes de toute facon, puisque la conseillère de chirac (sa fille claude) a trié les candidats journalistes d'un soir sur le volet. démocratie?

les médias sont le nouvel opium du peuple. le postulat d'andy warhol était que dans le futur tout le monde aurait ses cinq minutes de célebrité. la réalité est différente: les gens se battent pour être des produits. interview de la responsable de la starac (ou de popstars ou un autre truc, je ne sais plus) sur canal+: "c'est embêtant que les jeunes suivent à présent des cours de chant avant de participer aux sélections de l'émission, parce que maintenant nous sommes obligés de les déformater pour les reformater". tu voudrais être quoi plus tard, chanteuse, actrice, mannequin? -je voudrais être célèbre. vis ta vie de merde et rêve de staritude en regardant la télé comme tes aïeux rêvaient d'une vie meilleure en allant à l'église. mais ne réfléchis surtout pas à ta condition, ni à rien d'autre. ne pense qu'à toi, les autres n'existent pas. consomme et tais-toi.

il y a de bonnes émissions à la télé, après lesquelles on se couche moins con. mais souvent la télé est une formidable machine à laver les idées.

quand vous ne trouvez pas le programme assez intéressant pour être captivant, quand vous regardez la télé machinalement, par habitude, ayez un bon réflexe: éteignez-la et vivez.

cosmocrator



universalisme


"refuser de ne pas vouloir ne rien dire, c'est bien si ce qu'il y a à dire est le contraire de ce qui ne doit pas ne pas être dit".

bienvenue dans mon blog

vous y trouverez une synthèse de mes observations et de mes reflexions sur l'actualité, les arts, l'histoire, la politique, la société (liste non exhaustive).

vous pourrez donner votre avis ou pas, m'envoyer des images et des liens ou pas, me dire que vous m'aimez ou pas, vous êtes libres: la liberté ne s'use que quand on ne s'en sert pas.