20 avril, 2006

coincidence


c'est peut-être une coincidence, mais je trouve ca troublant. partons du postulat de base que le directeur de france télévision est un proche du gouvernement, et que la télé est un médium de communication inégalable, mais pas forcément indépendant.

il y a quelques temps nous avons eu un pataquès en france à cause d'une loi dont personne ne comprend l'intêrét et prônant les vertus de la colonisation de l'algérie par la france. le président algérien abdelaziz bouteflika y est allé à plusieurs reprises de sa diatribe en traitant les francais d'assassins, ce qui dénote déjà une finesse diplomatique insoupconnée des deux côtés. mais on est habitués avec chirac, qui avait commencé son premier septennat en reprenant les essais nucléaires à mururoa et fangatofa le jour exact du cinquantième anniversaire de la destruction de hiroshima par l'arme nucléaire américaine, officieusement pour démontrer aux russes que eux, ils l'avaient, et accessoirement commencer la guerre froide.

ce qui n'a pas empêché ledit bouteflika de venir faire soigner un ulcère de l'estomac en france, chez les assassins, et ce sur ses propres deniers. puis de rester un mois en observation sans donner aucune info aux algériens, ce qui eût pourtant été la moindre des choses. donc en plus d'être l'homme politique le plus mal coiffé du monde, mr. bouteflika est un faux-cul populiste. mais ca, nous en avons également chez nous, pas de problême, égalité.

récemment sur le service public a été diffusé un téléfilm relatant quelques épisodes de la guerre d'algérie avec en matière de fil rouge l'histoire d'amour entre un militaire francais et une jeune femme pied-noir. on a vu du début à la fin des militaires francais tortionnaires par plaisir, des officiers vicelards, des harkis héroïques et trahis (ceux-là même que georges frêche, président ps de la région languedoc-roussillon et cyclothymique notoire, avait traités de "sous-hommes"), et d'un autre côté le refus de la violence guerrière chez le jeune héros découvrant que la colonisation est synonyme d'oppression et un héroïsme de bon aloi chez un héros de fiction.

je me demande s'il n'y a pas là un rapport de cause à effet. est-ce que ce film ne représentait pas une sorte de lettre d'excuse du gouvernement francais pour la colonisation?

et surtout: est-ce qu'il n'y a que la télé pour se parler?